par Théodore OGIER
une particicipation de Marc RODRIGUEZ

Ce canton est composé de douze communes : Monsol, Aigueperse, Azolette, Saint-Bonnet-des-Bruyères, Cenves, Saint-Christophe, Saint-Igny-de-Vers, Saint-Jacques-des-Arrêts, Saint-Mamert, Saint-Antoine-d’Ouroux, Propières, Trades. La superficie totale de ces douze communes est de 18,752 hectares, et la population du canton de 123,462 habitants.
La configuration du sol partage ce canton en deux sections inégales; les cinq communes situées à l'ouest font partie du bassin de la Loire, les sept autres font partie de celui du Rhône par la Saône.
En général, le sol y est accidenté; les élévations du sommet des montagnes varient depuis 400 jusqu'à 1,000 et 1,100 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les bois, sans être considérables par leur étendue, y sont disséminés et par parcelles, pour ainsi dire; le plus étendu est celui d'Ajoux, qui occupe la partie centrale sud du canton; viennent ensuite ceux de la Farge et de Cenves; dans ce dernier se trouve un télégraphe.
Des nombreux cours d'eau qui arrosent ce canton, les plus importants sont: le Sornin pour le bassin de la Loire, et la Grosne, dont les courants sont divisés. L'un, celui qui passe à Monsol, à Saint-Christophe et à Trader, porte le nom de Grosne occidentale, et fait partie du bassin du Rhône. Cette rivière prend sa source près d'Avenas et Ouroux, du côté de l'ouest, passe à la Bussière et à Cluny, et de là va se jeter dans la Saône.
Aucune route de grande communication ne traverse le territoire de ce canton. La voie romaine d'Anse à Autun le parcourait du sud au nord, en passant par les communes d'Ouroux et de Saint-Mamert.
La partie nord et la partie est du canton sont limitées par le département de Saône-et-Loire; l'ouest-nord est encore limité par ce même département; l'ouest-sud par celui de la Loire; le sud, partie par une parcelle du canton de la Mure, et partie par le canton de Beaujeu.
Il se tient annuellement 39 foires dans ce canton. Il s'y fait à peu près le même trafic que dans toutes les autres foires; cependant les bestiaux entrent pour une large part dans les affaires. Au surplus, nous parlerons plus longuement de ces foires, et nous dirons les jours où tombe chacune d'elles, en nous occupant de chacune des communes en particulier.
Le canton de Monsols tient son rang dans l'histoire, et toutes les communes qui le composent ont été appelées à jouer leur rôle. Cependant, quoiqu'il fût traversé par l'une des principales des voies romaines ouvertes dans la Gaule lyonnaise, l'époque gallo-romaine n'a rien laissé d'historique. Le christianisme s'y répandit avec rapidité. Les temps féodaux y virent se succéder différentes dominations. Aujourd'hui, que les traces de cette dernière époque ont disparu, toutes ces communes se livrent, à l'envi l'une de l'autre, à l'agriculture, et cherchent mutuellement à se surpasser dans les avantages particuliers et généraux qu'elles attendent de la culture du sol; aussi, quoique très montagneux, ce pays n'est pas déshérité des richesses de la végétation. Ses produits, sollicités et obtenus par un travail pénible, suffisent au-delà aux besoins des habitants.
Pour tirer un parti avantageux de l’exportation de ces produits agricoles ou industriels, il ne manque que des voies plus faciles de communication, qui seront, sans doute, ouvertes bientôt.
Le canton de Monsols possède quelques richesses minéralogiques. La mine de plomb sulfuré mêlé de plomb phosphaté vert de Monsols, celle de Propières, aussi de plomb sulfuré, sont encore pour le pays des éléments de prospérité. Les montagnes de ce territoire sont presque toutes granitiques.

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